Parallèlement
à son activité de chef de chœur, Arthur enseigne la
musique dans un collège
tenu par les Frères Chrétiens Irlandais, la « Scotus
Academy ».
Il s’agit d’une « public school » dont
l’enseignement payant jouit
d’une bonne réputation par rapport à l’enseignement
gratuit des écoles d’état.
Cet
établissement ouvert en 1953, fermera ses portes en 1978
après avoir vu passer
dans ses murs plus de 1 270 garçons âgés de 7
à 18 ans. Depuis lors, certains
d’entre eux ont créé une association d’anciens et ont
ouvert un site Internet
sur lequel ils échangent leurs souvenirs de collégiens et
en
particulier leurs
souvenirs de choristes.
La
Scotus Academy
où Arthur enseigne la musique à partir de 1956.
Avec
l’autorisation des anciens élèves de la Scotus Academy
Le collège
constitue une
véritable « pépinière » de
petits chanteurs pour les différents
chœurs dirigés par Arthur, quoi qu’il ne dispose pas
officiellement d’un
choeur. Avec des aides extérieures, il produit des spectacles
joués par les
élèves, au Lauriston Hall d’Edimbourg. Ce sont des
adaptations d’œuvres de
Gilbert & Sullivan : « Les
Pirates de Penzance »
présenté
en 1961, puis « Le
Mikado » en
1963.
Plus tard, Arthur
renouvelle le programme en composant une comédie musicale
« The Land of
Green Ginger », qu’il produit et conduit au cours des
représentations en
1965. L’affiche et les décors sont conçus par un autre
professeur de l’école,
Richard Demarco, un artiste, qui va rapidement acquérir une
réputation
européenne.
Mais Arthur
a omis de demander
à Noel Langley, l’autorisation d’utiliser son texte, source du
livret. Ce
dernier refuse son autorisation et interdit toute future
représentation de
l’œuvre qui sera reléguée aux archives.
Affiche de
Richard Demarco pour
«The Land of Green Ginger»
au Lauriston Hall d’Edimbourg, le 23 juin 1965.
Avec
l’autorisation des anciens élèves de la Scotus Academy
Un
ancien
élève, J.M. Hunt qui
a séjourné dans la maison entre 1954 et 1960,
évoque le souvenir d’Arthur le
« Music Master ». Il se souvient d’Arthur faisant
répéter ses jeunes
élèves séparément par pupitre.
L’ « Ave Verum Corpus »
est au programme. Le groupe des basses auquel appartient le narrateur
doit
travailler une partition peu enthousiasmante, Arthur encourage et
rassure sans
cesse quant au résultat final. Au bout de six semaines a lieu la
première
répétition plénière. Le son produit est
alors une révélation pour les enfants,
un plaisir absolu. Le narrateur dit avoir ainsi rencontré Dieu
dans ce chef
d’œuvre inspiré de Mozart. Il conclut par ces
mots : « Merci
Monsieur Oldham ».
D’autres
élèves qui ont chanté
pendant dix ans sous la direction d’Arthur au sein de différents
choeurs, le
considèrent 40 ans plus tard comme un père qui leur a
fait découvrir la musique
classique, et d’autres œuvres, comme « West Side
Story », considérées
comme légères à l’époque.
Arthur
restera fidèle à ses
jeunes choristes des différents chœurs d’Edimbourg. C’est ainsi
que quarante
ans plus tard, il assistera dans le cadre du festival d’avant-garde,
à un
spectacle musical réalisé par Mike Maran et mis en
scène par Philip Contini,
tous deux anciens choristes. A l’issue de la représentation,
Arthur ira les
féliciter et fort ému, il leur ouvrira les bras en
murmurant « Mes
garçons, ce sont mes garçons. »
Pour en savoir plus sur la Scotus Academy,
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